Abattage

Dans le domaine de la sylviculture, l’abattage d’un arbre consiste à le couper à la base pour provoquer sa chute et ensuite permettre le retrait du site et son exploitation. Il s’agit d’une étape importante de l’exploitation forestière.

Le bûcheronnage reprend les opérations d’abattage d’un arbre et le façonnage1;

Dès que l’arbre est d’un certain volume ou hauteur, l’opération requiert une personne expérimentée – un bûcheron – en particulier apte à déterminer la chute au meilleur endroit et en sécurité.

Période d’abattage

En zone tempérée, l’abattage des résineux se fait indifféremment toute l’année. En revanche, pour les feuillus, sont préférées les périodes hors sève, c’est-à-dire en automne ou en hiver. En effet, ces conditions présentent plusieurs avantages :

  • l’absence de feuilles diminue la prise au vent et rend l’ébranchage plus facile ;
  • le bois est moins sensible aux attaques des parasites, ces derniers étant moins virulents par temps froid ;
  • la teneur en eau étant plus faible, les coûts en termes de transport sont moins élevés et le temps de séchage plus court.

Cependant, les grumes feuillues sont de plus en plus souvent abattues toute l’année.

En zone tropicale humide, où la forêt est sempervirente, la période d’abattage est déterminée par l’accessibilité. En particulier dans les endroits marqués par une alternance de saison sèche et de saison des pluies, l’abattage est privilégié en saison sèche.

Abattage manuel

L’abattage manuel se fait au moyen de divers outils : tronçonneuses, machettes, scies ou haches.

Avant l’abattage proprement dit, la base de l’arbre doit être débarrassée de la végétation et autres matières risquant de gêner la coupe ou de la rendre dangereuse. Éventuellement, le bucheron pratique l’égobelage, c’est-à-dire enlève les contreforts parfois observables à la base des troncs (surtout présents chez les essences tropicales). Cette première réduction de la section du tronc permet ensuite un meilleur contrôle de la direction de chute. Celle-ci une fois choisie, une entaille dite directionnelle, ou cran de chute, doit être pratiquée avec précision de ce côté de l’arbre : un premier trait de scie — appelé plancher — est opéré horizontalement ; le second trait — appelé plafond — doit former avec le plancher un angle compris entre 30 et 45° et aboutir à une entaille comprise entre 1/3 et 1/5 du diamètre de l’arbre. Dans le cas d’arbres de petite circonférence, l’entaille directionnelle est remplacée par un simple trait de scie.

La chute s’obtient par le trait de chute ou trait d’abattage à l’opposé du cran de chute et un peu plus haut que son plancher, une charnière se formant ainsi dans les derniers instants et participant au contrôle de la chute en direction et du déplacement horizontal du tronc.

Dans le cas de spécimens de très gros diamètre, on peut conserver une patte de retenue à l’arrière du trait d’abattage. Celle-ci n’est coupée qu’une fois la charnière faite, afin de maîtriser parfaitement le moment de la chute de l’arbre.