Élagage

L’élagage est une opération qui consiste en la coupe de certaines branches mortes ou vivantes (ébranchage) d’un arbre pour en orienter ou limiter le développement1. On appelle généralement élagage l’arboriculture ornementale (ou arboriculture d’agrément dans une approche écosystémique). On distingue l’élagage sylvicole, l’élagage fruitier et l’élagage ornemental.

L’élagage est aussi un processus biologique naturel d’abandon des branches, ou parfois d’une partie du houppier (descente de cime), afin d’optimiser les ressources et dépenses d’énergie de l’arbre, processus appelé élagage naturel2. On peut le comprendre comme un processus de sélection des branches d’un arbre sans intervention humaine, en raison d’événements climatiques, par manque de lumière ou d’eau, et/ou par l’action de champignons saprophytes spécialisés.

Type d’élagage

Élagage sylvicole

C’est une technique consistant à remonter régulièrement la couronne des arbres destinés à la production de bois d’œuvre, afin de limiter le développement des nœuds (insertions des branches), et d’améliorer ainsi la valeur commerciale de la bille de bois.

L’élagage peut être naturel par chute des branches mortes provoquée par le manque de lumière ou artificiel par la coupe des branches3.

Lors de l’abattage des arbres, l’élagueur est parfois amené à couper (éhouper) la partie sommitale des arbres afin de ne pas éclater les fibres du bois lors de la chute de la bille au sol. L’élagueur est dans ce cas appelé « éhoupeur ».

Élagage fruitier

L’élagage fruitier ou arboriculture fruitière consiste en une taille de stimulation afin de favoriser la production de fruits d’un sujet, mais aussi d’en améliorer la qualité (mûrissement et calibre)4.

Élagage ornemental

L’élagage ornemental se pratique afin d’adapter un sujet à ses contraintes environnementales (route, habitation, ligne électrique, concurrence d’autre végétaux). Il est détaché d’objectif de production (bois d’œuvre, fruits…) et tend à adapter le volume ou orienter son esthétique générale.

L’élagueur est aussi dans ce cas appelé arboriste grimpeur. Les opérations techniques qui peuvent être réalisées par les arboristes grimpeurs sont très diverses : déplacement et exploration sur corde, tailles architecturées, démontage d’arbre, haubanage, etc.

Le manque de place et le choix de sujets à trop grand développement contraignent parfois à des élagages réguliers afin de contenir le volume général de l’arbre : ce sont des tailles architecturées. On distingue deux principales tailles architecturées : la taille sur « têtes de chat », obtenues par des coupes répétées aux mêmes endroits, et la taille par prolongations, qui consiste à étirer les branches de l’arbre dans une direction.

D’autre tailles architecturées existent, plus complexe à la mise en œuvre, telles que les tailles topiaires, les « rideaux sur têtes de chat », ou d’inspiration japonaise comme les « niwakis ».

Ces mêmes contraintes contextuelles, ainsi que certaines habitudes culturelles, génèrent parfois des opérations de tailles inappropriées ou « sévères », très largement présentes et répandues dans le paysage arboricole français.